Les projets menés au lycée

La Dolce vita en d’autres mots: Simonetta Greggio, la douceur de vivre et ses revers entre français et italien

Par MARIO MARCON, publié le dimanche 17 mars 2024 12:42 - Mis à jour le dimanche 17 mars 2024 15:26
Capture d’écran 2024-03-17 à 12.25.45.png
Les élèves de Terminale LLCER Italien et Italien LVC ont échangé avec l’écrivaine Simonetta Greggio dans le cadre de la 30e édition du Festival « Littératures étrangères » de la Ville d’Audincourt.

Après la rencontre avec l’auteur Roberto Piumini, le 9 février 2024, dans la Salle du conseil, le lycée a accueilli Simonetta Greggio, écrivaine prolifique de romans… en français. En effet, comme elle l’aime souvent répéter dans des interviews ou dans des podcasts : « Je suis un écrivain français mais je suis une femme italienne ».

Avec elle, les élèves de Terminale LLCER Italien et Italien LVC se sont attaqués à un des stéréotypes les plus connus sur l’Italie : la « dolce vita ». Encore aujourd’hui bien ancrée dans le discours publicitaire, la dolce vita est… aussi douce comme on croit l’être ? D’où elle vient ? À quoi fait-elle penser ? Quelles directions nourrit-elle pour l’Italie qu’on connaît aujourd’hui? Qu’est-ce que la dolce vita cache derrière son aura de fête insouciante et « farniente » ? Bref : la dolce vita, c’est du vrai ou ce n’est que de la fiction?

           

C’est à partir de la biobibliographie de Simonetta, mais surtout de la traduction italienne du plus grand succès éditorial de l’auteure – Dolce vita : 1959-1979 – et du film de Federico Fellini que tout a commencé pour les élèves. Grâce à des extraits du roman et à des scènes du film, les élèves ont présenté des travaux de contextualisation historique, de comparaison et d’analyse littéraire et cinématographique afin de trouver ensemble des éléments de réponse aux questions mentionnées.

Devant Simonetta très émue par la qualité, l’investissement et l’attention des élèves, les voix de ces derniers se sont alternées avec les réponses franches et généreuses de l’écrivaine aux questions sur la genèse de son œuvre littéraire et sur la période historique de la Dolce vita.

 


Après une pause méritée et douce, la rencontre s’est déplacée au CDI.

Un exposé sur la notion d’autotraduction (ou traduction par l’auteur d’un texte littéraire) et une batterie de questions à ce sujet par deux élèves ont lancé le défi d’un atelier de traduction (ou réécriture ?) du roman « Dolce vita : 1959-1979 ».

Pendant cet atelier, les élèves ont en effet proposé des traductions en français mais, en effet, il s’agissait plutôt de retrouver (ou pas ?) le roman original en français écrit par l’auteure par l’acte de traduction.
L’auteure a ainsi écouté les propositions de traduction: parfois elle a apprécié et aimé les choix de traduction, parfois elle les a corrigées pour des raisons stylistiques ou syntaxiques. À la fin de chaque proposition de traduction, Simonetta Greggio relisait à voix haute les extraits du roman original. Quelle surprise pour elle et pour les élèves de découvrir non seulement les écarts entre le roman et la traduction officielle, mais aussi la qualité de certaines traductions des élèves par rapport à la version originale du roman! De quoi comprendre que traduire veut dire ré-écrire.

 


Quatre heures de vrai (pas fictif !) plaisir et d’une… douceur intenses et authentiques.

Les élèves et les enseignants d’Italien remercient Simonetta Greggio, la Médiathèque de la Ville d’Audincourt ainsi que la présidente honoraire de l’Association Franc-comtoise des Professeurs d’Italien (A.F.P.I.), Martine Richner, pour la belle possibilité accordée.
Un remerciement tout particulier à Brigitte Brunner et à Rachel Prost pour leur accompagnement et leur soutien.

Catégories
  • PEAC
  • LLCER Italien
  • Italien
  • Italien LVC
  • Ville d'Audincourt